Cipan Détruire les couverts dès la floraison

Un labour dressé évitera la formation de gleys. (© Terre-net Média)

Les Cipan arrivent à la période prévue de leur destruction. « Dans le cas d’une moutarde, l’idéal économiquement parlant », rappellent les conseillers grandes cultures de la chambre d’agriculture de l’Oise, François Dumoulin et Jean-Pierre Josselin, « est qu’une bonne gelée précoce se charge de détruire le couvert ». Mais la douceur de l’automne aidant, les couverts continuent à pousser. Ainsi, même si le développement se trouve limité par le manque d’azote dans le sol après récolte, il faut détruire les Cipan dès que les plantes commencent à fleurir. « Détruire à temps évite de pénaliser le développement de la culture suivante, et permet aux réserves hydriques du sol de bien se reconstituer avec les pluies. »

Choisir un labour dressé pour éviter la formation de gleys

« En pratique, quitte à laisser dépasser un peu de végétation, un labour dressé, et non jeté, évitera l’enfouissement de la matière verte, sa mise en conditions anaérobies et donc la formation de gleys. » Zones appauvries en oxygène (le sol se trouve alors sous sa forme réduite), les gleys forment autant d’espaces inutilisables par la culture. La responsabilité revient à l’action de micro-organismes capables de respirer en utilisant des formes d’oxygène autres que le dioxygène de l’air (O₂). Ils utilisent par exemple l’oxygène des nitrates (NO₃) en rejetant de l’azote gazeux (N₂) dans l’atmosphère. Dans le cas d’une réduction incomplète, l’azote se volatilise mais sous la forme plus nocive de gaz à effet de serre, NO ou N₂O.

Retrouvez le bulletin « En arpentant champs et prairies » dans son intégralité sur le site de la chambre d'agriculture de l’Oise.